Intervention militaire au Niger : le Sénat nigérian dit non à Bola Tinubu
Rétablir l’ordre constitutionnel après le coup d’État au Niger, c’est l’objectif principal des chefs d’État de la CEDEAO qui ont même envisagé une éventuelle intervention militaire. Saisis à cet effet par le président nigérian et président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu, pour avoir l’autorisation, les Sénateurs nigérians se sont opposés à cette option envisagée par l’organisation sous régionale.
Un nouveau casse-tête pour la Cédéao qui se voit bloquer dans son élan pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. Et pour cause, Bola Tinubu a été débouté par le Sénat nigérian qui ne voit pas encore la nécessité d’user de la force. En rappelant au président Tinubu, l’affinité entre le peuple nigérian et le peuple nigérien, les sénateurs ont estimé que le choix d’une intervention militaire est « non seulement inutile, mais irresponsable ». Et il n’est pas question pour le Nigéria de « gaspiller ses ressources qui s’amenuisent », a souligné la Coalition des partis politiques unis du Nigéria. Une décision qui d’une manière ou d’une autre va impacter les plans préétablis par l’institution sous régionale.
Pour rappel, l’ultimatum lancé par la Cédéao aux putschistes nigériens pour libérer et rétablir le président Bazoum a expiré. De leur côté, les putschistes craignent la menace d’une intervention imminente. L’espace aérien a été fermé et les putschistes se disent prêts à riposter contre toute intervention d’une force extérieure.