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Contrôle et évaluation des enseignants du supérieur : le gouvernement apporte plus de précisions

Réuni en Conseil des ministres le 18 septembre dernier, le gouvernement béninois a ordonné la signature d’accords-cadres avec des universités et experts de rang mondial pour évaluer les enseignants des universités publiques du Bénin. Reçu ce dimanche 23 septembre dans une émission radiophonique, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a apporté plus de précisions sur cette initiative du gouvernement qui défraie la chronique.

En effet, pour le porte-parole du gouvernement, l’objectif de ces évaluations n’est pas d’exercer une pression sur les enseignants. « Non, il n’y a pas de pression sur le corps enseignant », a souligné Wilfried Léandre Houngbédji. Selon lui, le but de cette initiative est non seulement d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur au Bénin, mais également de renforcer la gouvernance des institutions universitaires et de mieux préparer les étudiants aux défis du développement national.

Selon les explications du secrétaire général adjoint du gouvernement, le processus ayant abouti à ces réformes a été initié depuis plusieurs années et contrairement à ce qui se dit, les enseignants du supérieur ne s’opposent pas à ce contrôle. « Depuis au moins trois ans, la réforme a été engagée, des textes ont été pris. Nous avons créé la Délégation au contrôle et à l’éthique, rattachée au Conseil national de l’éducation. Tout le monde connaît la mission de cette Délégation. Tous les enseignants en sont conscients. Aucun enseignant du supérieur n’est contre le contrôle. Aucun d’eux n’est contre le respect de l’éthique de leur profession », a-t-il déclaré sur Peace FM.

Par ailleurs, ce contrôle qui relève des prérogatives de la Délégation au Contrôle et à l’Éthique dans l’Enseignement Supérieur, sera assuré par des experts provenant de divers horizons. « Le gouvernement adopte une démarche objective. Parmi les experts retenus, il y a des béninois, des africains issus du CAMES, ainsi que deux universités canadiennes », a expliqué Wilfried Léandre Houngbédji.

Pour rappel, la Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’Enseignement supérieur est mise en place à la présidence de la République pour veiller au respect de la déontologie en matière d’éducation dans les établissements et garantir le respect de la déontologie et de l’éthique dans l’exercice de la profession d’enseignant du Supérieur. Selon le décret n°2022-149 du 2 mars 2022 portant attributions, organisation et fonctionnement de l’Organe national de contrôle et d’éthique dans l’Enseignement supérieur, cette structure assure l’évaluation de la qualité des enseignements, contribue à l’évaluation des activités pédagogiques et scientifiques à tous les niveaux et veille à l’actualisation des curricula de formation, des techniques et méthodes d’enseignement et de formation par des missions d’expertise.

Les prérogatives du nouvel organe s’étendent aussi à la gouvernance administrative du personnel enseignant. En effet, il supervise la conception, la gestion et le contrôle du fichier national des aspirants à l’enseignement supérieur.

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