Le conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 08 mai 2024, sous la conduite du chef de l’État, Patrice Talon. Au terme de cette rencontre, le gouvernement a interdit jusqu’à nouvel ordre, toute exportation des produits vivriers du territoire national.
Selon le Conseil, le ministre de l’Industrie et du Commerce a fait au Conseil le point relatif à l’exportation informelle et massive, de produits vivriers béninois, notamment le maïs, en direction des pays voisins. Au regard des résultats de la campagne agricole écoulée, la production nationale est suffisante pour satisfaire la consommation intérieure, à savoir : 2.050.000 tonnes de cette céréale pour des besoins nationaux évalués à un million de tonnes. Mais, il se trouve que la forte pression exercée sur ce produit du fait de ces trafics incontrôlés, entraîne une envolée des prix sur nos marchés.
En effet, de nombreux producteurs et commerçants sont portés à satisfaire les demandes en produits vivriers venant de pays étrangers au détriment du marché national. S’il est vrai que dans un contexte de libéralisme économique c’est l’offre et la demande sur les marchés qui déterminent les prix et que la libre circulation des biens est admise dans notre espace communautaire, il n’en demeure pas moins que le phénomène prend une ampleur telle que le consommateur béninois en subit les conséquences.
C’est pourquoi, dans le but d’assurer la disponibilité des produits à un coût raisonnable pour nos compatriotes, le Conseil, après avoir évalué et apprécié la situation, a décidé d’interdire temporairement et ce jusqu’à nouvel ordre, toute exportation de céréales (maïs, riz, mil, sorgho, niébé, etc), de même que des tubercules et leurs dérivés, (farines dont le gari, etc.)