Les députés ont rejeté le vendredi dernier la proposition de loi portant révision de la constitution introduite par le président du groupe parlementaire Bloc Républicain. Au lendemain du rejet de sa proposition de loi, le député Assan Seïbou a livré ses premières impressions.
En effet, interrogé par les confrères de Bip radio sur l’échec de sa proposition de loi, le président du groupe parlementaire Bloc Républicain estime qu’il s’agit d’un succès au vu du nombre de députés qui a adhéré à sa cause. « D’abord mon sentiment est un sentiment de satisfaction. J’ai déposé une proposition, c’est-à-dire mes idées. J’ai demandé à mes amis ou à mes collègues députés de se prononcer là-dessus et la procédure a suivi son cours, au moins j’ai recueilli 71 députés qui sont pour qu’on examine les documents et qui trouvent de l’intérêt dans le document que j’ai déposé, c’est déjà une satisfaction. C’était mon idée personnelle. Si je n’avais pas fait ça je serais resté avec mon idée à moi tout seul et je l’ai dit c’est un problème de la nation que je posais, je ne posais pas un problème personnel. Donc du point de vue personnel je vais dire que c’est un succès ce n’est pas un échec puisque j’ai eu 71 députés qui ont adhéré à mon idée. Ce n’est déjà pas mal et je l’avais dit quelle que soit l’issue du vote je prendrai acte ça ne me gêne pas et aussi avoir animer la vie politique c’est mon travail. Député, homme politique, c’est notre boulot d’animer la vie politique nationale. Pendant un mois et demi on vous a donné un sujet alors je vais pas arrêter il faut vous attendre à d’autres sujets encore je vais toujours animer la vie politique nationale et ce n’est pas opportuniste vous le savez. Oui il y avait un débat sur les parrainages sur l’ordre des élections donc j’ai profité pour dire réglons le problème en même temps, bon ce n’est pas passé. C’est bien. Vous avez vu qu’on a tous chanté l’hymne national, il n’y a aucun problème », a déclaré l’honorable Assan Seïbou.
Toutefois, l’élu se dit ne pas être surpris par ce rejet. Car, selon lui, ce n’était plus un secret que le manque de consensus avec l’opposition allait faire échec à cette proposition qui d’une manière ou d’une autre allait favoriser également l’opposition. « En conséquence je tire vraiment une grande satisfaction et je savais depuis un bon moment même au moment de déposer je vous ai dit sur votre radio qu’on ne saurait modifier la Constitution béninoise dans la situation actuelle, que si on a une collaboration des trois groupes parlementaires. C’est-à-dire avec l’opposition car l’opposition dispose de la minorité des blocages donc si on avait pas leur ouverture on ne pourrait pas le faire. Et je m’étais fondé à déposer cette proposition parce que j’estimais que c’est quelque chose qui n’introduisait pas le débat sur les fondamentaux et aussi est dans l’intérêt de nous tous et je peux même dire surtout dans l’intérêt de l’opposition parce que aussi dans mon camp il y en a qui estimaient qu’il y a des propositions dedans qui vont trop favoriser l’opposition. Ça c’est des débats internes mais il fallait le poser donc je savais que si on n’a pas cette collaboration de chacun et de tous on allait arriver à rien et l’opposition avait déjà campé sa position vous vous souvenez ils ont fait des déclarations pour dire qu’ils sont fermés mais il fallait aller jusqu’au bout pour quand même savoir combien ont pu accepter ou compris cette idée-là », a-t-il souligné.
À la question de savoir, la suite réservée à sa proposition de loi, Assan Seïbou estime que ce dossier est classé et priorité sera donnée à d’autres problèmes. « Non, la suite, une fois que l’Assemblée vote le rejet de la proposition vous n’introduisez pas. Peut-être vous introduirez une autre proposition qui peut prendre ça en compte je ne sais pas mais pour ça là c’est classé. Il faudra attendre la suite d’autres choses puisque nous sommes dans une phase de règlement de ses problèmes. Nous allons nous tourner maintenant vers le code parce que le code devait être conditionné dans certains de ces passages aux dispositions de la Constitution », a-t-il expliqué.