Le ministre des affaires étrangères du Bénin, Olushegun Adjadi Bakari a animé ce lundi 26 février 2024, une conférence de presse dans l’enceinte dudit ministère. Une occasion pour le patron de la diplomatie béninoise de revenir sur la décision de la levée des sanctions contre le Niger.
En effet, lors d’un sommet extraordinaire tenu le samedi dernier à Abuja au Nigeria, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), ont décidé de la levée d’une partie des sanctions imposées au Niger suite au coup d’État qui a renversé le président Bazoum. Et pour le ministre béninois des affaires étrangères, Olushegun Bakari, cette levée des sanctions contre le Niger n’est que la concrétisation de la position du président Talon qu’il avait martelé lors de sa dernière sortie médiatique. « Pour nous, il s’agit d’un jalon essentiel que le Président de la République du Bénin avait annoncé lors de sa conférence de presse, il y a quelques jours, que le Bénin était favorable à une levée des sanctions. Après cette prise de position, de concert avec ses homologues de la sous-région, cette levée des sanctions a été effective au niveau de la CEDEAO mais également au niveau de l’UEMOA », a-t-il rappelé.
Pour lui, ces nouvelles décisions de la Cedeao prises avec effet immédiat, viennent relancer le processus de normalisation et de reprise normale du cours des choses au sein de la communauté des peuples. « Nos agents de douanes, de police sont positionnés et prêts afin que le circuit et le flux naturels des échanges puissent reprendre entre le Bénin et le Niger. C’est une décision humanitaire d’autant plus que nous sommes en plein dans le carême chrétien et nous allons rentrer dans quelques jours dans le mois sacré de Ramadan. Il est important que ces mois qui sont des mois de piété, ces mois de partage soient des mois où cette situation puisse évoluer pour permettre à nos frères surtout Nigériens de passer ces temps de la meilleure des manières », a précisé le ministre Olushegun Bakari.
En ce qui concerne le retrait annoncé de la Cédéao par les autorités du Niger, du Mali et du Burkina-Faso, le ministre estime qu’il est nécessaire de préserver la famille pour le bien-être des peuples. « La Cédéao n’est pas simplement une organisation. C’est une communauté de peuples qui est au-dessus des individualités. Pour les Chefs d’État, il est important que nous préservions notre famille. Les peuples du Niger, du Mali et du Burkina-Faso continuent de faire partie de notre famille. La famille doit rester unie. Les Chefs d’État travaillent pour que les peuples restent ensemble pour leur bien-être », a-t-il souligné.