Le piratage audiovisuel dont l’écosystème a beaucoup évolué ces dernières années, représente une menace protéiforme à l’ère numérique. Cette réalité méconnue présente pourtant de nombreuses conséquences pour les consommateurs, la filière audiovisuelle et l’État.
À l’instar de plusieurs pays développés et en voie de développement, le piratage audiovisuel se manifeste au Bénin sous plusieurs formes. L’utilisation des décodeurs pirates, captation du signal grâce à une parabole, streaming illégal, sont autant de méthodes utilisées pour diffuser du contenu piraté. Toutefois, ces pratiques illicites ne restent pas sans conséquences.
En plus de porter gravement atteinte aux droits des créateurs, elles sont également à l’origine d’un manque à gagner pour le secteur audiovisuel et entravent ainsi le développement pérenne de la production locale. De même, l’utilisation de ces techniques de piratage facilite la diffusion des programmes en ligne sans payer des taxes, ce qui constitue un manque à gagner pour l’État. En outre, le pirate audiovisuel favorise indirectement l’essor des activités criminelles grâce au financement d’autres activités illicites par les revenus issus de ce dernier.
En ce qui concerne les consommateurs, ils ne sont pas exemptés des méfaits du piratage audiovisuel. En plus des poursuites judiciaires et des amendes auxquelles ils sont exposés en cas de participation à la distribution, au téléchargement et à la diffusion non autorisés de contenus protégés par des droits d’auteur, les utilisateurs peuvent également être exposés à des risques de sécurité, tels que des logiciels malveillants, des virus et le piratage de données sensibles.
Face à ce danger que constitue le piratage audiovisuel, il urge que les autorités compétentes mettent en place les mécanismes nécessaires afin de lutter efficacement contre ce fléau qui prend de l’ampleur et qui menace l’émergence du secteur audiovisuel et constitue un véritable danger pour les consommateurs.