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Niger : le groupe français Veolia sommé de quitter le sol nigérien

Active depuis plus d’une quinzaine d’années dans le pays, à travers une coentreprise, la Société d’exploitation des eaux du Niger (SEEN), le groupe français Veolia vient de mettre fin à ses activités. Et pour cause, plusieurs millions d’euros d’impayés de la part de Niamey.

En effet, au cours des quatre derniers mois, le groupe français Veolia au Niger a accumulé des pertes d’un montant de quatre millions d’euros.Veolia touche à ce jour à peine 25 % de ses recettes mensuelles habituelles. Un manque à gagner chiffré à près d’un million d’euros par mois. L’ensemble des administrations nigériennes et des ministères refusent en effet de régler leurs factures d’eau, tout comme plus de deux tiers des acteurs privés. Selon les informations rapportées par Africa Intelligence « ces impayés dont le poids se fait d’autant plus ressentir que les coûts d’exploitation supportés par Veolia ont fortement augmenté. En raison du blocus économique imposé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans la foulée du coup d’État, le groupe français doit ainsi s’acquitter de dépenses toujours plus importantes afin d’importer les réactifs employés pour traiter l’eau ».

D’après la même source, en vue de sortir de cette impasse le géant de l’eau a multiplié les efforts auprès de la junte du général Abdourahamane Tchiani en adressant au moins trois courriers aux autorités pour demander le règlement des millions d’euros d’arriérés. Une requête à laquelle, le gouvernement nigérien n’a pas, non seulement donné suite mais a même demandé au groupe dirigé par Estelle Brachlianoff de lui verser une avance sur recettes. Une pratique régulière de la junte, depuis le putsch, auprès de nombreuses entreprises. La situation a été jugée intenable par Veolia, qui s’est depuis résigné à quitter le pays. Dans un courrier en date du 30 novembre, la direction de la SEEN a annoncé à l’ensemble de ses salariés le transfert de ses activités vers une société d’État dénommée la Nigérienne des eaux.

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