Coup d’État au Niger : l’UE renonce au financement d’une intervention militaire
La restauration du président Bazoum dans ses fonctions devient de plus en plus une équation difficile à résoudre. Et pour cause, outre les divisions internes à la Cédéao et la prise de position de Washington contre l’usage de la force, l’Union européenne renonce au financement d’une intervention militaire au Niger.
Une série de dissensions internes au sein de l’Union européenne (UE), vient complexifier l’équation de la Cédéao qui consiste à restaurer le président nigérien dans ses fonctions avec un possible recours à la force. En effet, au lendemain du coup d’État au Niger, l’Union européenne à travers son chef de la diplomatie Josep Borrell, lors d’un échange téléphonique avec le président nigérian Bola Ahmed Tinubu s’était montré disposé à étudier les pistes d’un soutien financier à une intervention de la Cédéao. Une aide qui aurait pu se matérialiser via la Facilité européenne pour la paix (FEP). Mais ce projet a divisé les États membres de l’UE, compte tenu des intérêts particulièrement divergents au Niger. Ainsi donc, le retour de Bazoum à la tête du Niger n’est plus la priorité de l’Allemagne. Le pays cherche désormais à conforter sa place sur l’aéroport de Niamey afin de procéder au retrait de son contingent déployé au sein de la mission des Nations unies (Minusma) au Mali voisin. La France de son côté, voit sa marge de manœuvre se réduire alors que la junte nigérienne s’est employée à afficher son hostilité envers l’État français.