Le procès de l’affaire « Complot contre l’autorité de l’État » dans laquelle sont impliqués Olivier Boko, Oswald Homéky et trois autres prévenus s’est poursuivi ce mercredi 29 janvier 2025, marquant ainsi sa cinquième journée d’audience à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Poursuivis pour « complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public, faux et usage de faux », les prévenus ont tous plaidé non coupables. Lors de l’audience de mardi, plusieurs témoins cités dans l’affaire ont été auditionnés notamment le Commandant Tévoédjrè qui a révélé les détails des préparatifs du coup d’État et ce qui était prévu après le putsch.
Par ailleurs, trois prévenus dont un chauffeur, un gérant de société dont le nom a été utilisé en sous-couvert et un comptable, ont livré leur version des faits. En revanche, les principaux accusés, à savoir l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre des Sports Oswald Homéky, ont refusé de témoigner en l’absence de leurs avocats.
À la reprise de l’audience ce mercredi 29 janvier 2025, le ministère public représenté par le procureur spécial a fait deux demandes à la Cour d’écouter la déposition de Jacques AVENE, Chef département commercial à NSIA ASSURANCE en Côte d’Ivoire. Joint par visioconférence, ce dernier a révélé les différents virements effectués par l’ancien ministre sur le compte qu’il a fait ouvrir au profit du Commandant de la Garde républicaine, le colonel Tévoédjrè.
À sa suite d’autres dépositions ont été faites dont celle de Venance Kokoyè, directeur administratif et financier de Rock Niéri en qualité de témoin.
S’en est suivie la lecture des procès verbaux des principaux accusés, Olivier Boko et Oswald Homéky.
Prenant la parole, après la lecture des PV, l’avocat de l’Etat béninois, Me Maximin Cakpo Assogba a demandé à la Cour de condamner les accusés Olivier Boko, Rock Nieri et Oswald Homéky, à payer 77 milliards et la saisie de tous leurs biens pour réparation des préjudices. Selon lui, l’ancien ministre « a entrepris de corrompre le Colonel TEVOEDJRE, avec la complicité de monsieur Boko. Qui peut acheter le commandant de la garde républicaine ? C’est monsieur Boko », a-t-il souligné.
Le ministère public demande la suspension de l’audience pour reprise demain. La présidente de céans accède à la requête et renvoie l’audience à demain jeudi 30 janvier 2025 pour continuation.