Au Bénin, les députés de la 9e législature ont adopté la loi n°2024-34 portant loi de finances pour la gestion 2025. C’est au cours d’une séance plénière tenue ce jeudi 05 décembre 2024 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo.
En effet, équilibrée en ressources et en charges à la somme de 3 551, 005 milliards de Fcfa, en hausse de 11% par rapport à 2024, la loi de finances pour la gestion 2025 a été adoptée avec 81 voix pour, 28 contre et 00 abstention. Comme se fut le cas de la loi des finances gestion 2024, Les Démocrates ont à nouveau voté contre le budget général de l’État, exercice 2025.
Selon le rapport général présenté par la commission des finances et des échanges, ce budget est à vocation sociale et tourné vers le développement socio-économique. Il vise prioritairement, selon ledit rapport, à renforcer la résilience de l’économie, tout en consacrant la poursuite et la consolidation des leviers de sa transformation structurelle et une meilleure redistribution des fruits de la croissance économique, pour plus d’équité et de justice sociale.
Dans la forme, ce projet de loi respecte les normes prescrites par la loi organique n°2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances (LOLF). Quant au fond, la progression de 11% du montant de la loi par rapport à 2024 est principalement tirée par les performances du secteur agricole, l’expansion du tissu industriel, le dynamisme du secteur portuaire et l’essor du tourisme béninois.
En fait, les perspectives économiques pour 2025 s’inscrivent dans les directives du Programme d’actions du Gouvernement (PAG 2021-2026), en phase avec le Plan national de développement (PND). En dépit du contexte d’incertitude croissante du fait des aléas climatiques et des chocs exogènes, il postule un taux de croissance de 6,8% en 2025 contre 6,7% anticipé pour 2024 et devrait se réaliser dans un environnement non inflationniste, indique le même rapport.
Globalement, informe ledit rapport, il est à observer que les dépenses à sensibilité sociale cumulent à elles seules, à 1.101, 71 milliards de fcfa en 2025, correspondant a 41,5% du budget national. À toutes ces projections, s’ajoutera la diversification du réseau routier par l’achèvement et la livraison de plusieurs infrastructures tant en milieu urbain qu’en zone rurale.
Plus de 80% des amendements acceptés
Les députés dans leur grande majorité, ont félicité et remercié le Gouvernement pour avoir pris en compte la plupart de leurs amendements. Sur 44 amendements, seulement 04 n’ont pas été pris en compte par le Gouvernement. Mieux, ont-il souligné, le Gouvernement a montré sa bonne foi en acceptant d’étudier des amendements hors délai.
Toutefois, ils préconisent une amélioration de la qualité des dépenses budgétaires et une meilleure gestion des finances publiques. A ce titre, ils recommandent l’observance des nouveaux règles édictées par la LOLF, afférentes au Débat d’orientation budgétaire (DOB) et à la production régulière et à temps, des rapports trimestriels sur l’exécution du budget et l’application du texte de la loi des finances.