À moins de deux ans de la fin de son mandat, la course pour la succession de Patrice Talon est plus que jamais lancée. Mais depuis l’arrestation de l’homme d’affaires Olivier Boko, considéré comme un possible successeur de l’actuel locataire de la Marina, les manœuvres se poursuivent au sein de la mouvance présidentielle avec de nombreuses possibilités qui se dessinent.
En effet, après l’arrestation d’Olivier Boko, ancien conseiller de Patrice Talon, les équipes politiques qui le soutenaient peinent à se réorganiser à l’approche de l’élection présidentielle de mars 2026. Arrêté pour tentative de coup d’État et autres infractions, l’homme d’affaires qualifié de « bras droit » du chef de l’Etat et considéré comme son possible successeur, voit son avenir politique compromis. Les soutiens politiques de Boko au Parlement, comme Eustache Akpovi et Lazare Sehouéto, sont désorientés alors qu’ils prévoyaient des débats sur une révision du Code électoral nécessaire pour la candidature de Boko. Selon AfricaIntelligence « la somme découverte au domicile d’Oswald Homeky, et présentée comme devant servir au coup d’Etat du 27 septembre, était en réalité destinée à la campagne en vue de cette révision du Code électoral ».
Dans ce climat incertain, d’autres candidats potentiels, dont le ministre des Finances Romuald Wadagni, semblent hésitants quant à leurs ambitions présidentielles. Parmi les figures à surveiller pour la succession, Joseph Djogbénou apparaît, bien que son leadership soit critiqué. Parallèlement, Luc Atrokpo, le maire de Cotonou, gagne en popularité grâce à ses actions sociales et à son rôle de président de l’Association nationale des communes du Bénin, tout en mobilisant les leaders locaux.
Enfin, des soutiens se rassemblent autour du ministre de l’énergie Samou Seïdou Adambi, qui pourrait envisager une candidature, soutenu par des députés de sa région ainsi que les chefs traditionnels et imams du nord du pays.
