Quelques heures après avoir foulé le sol béninois, la délégation nigérienne dépêchée par le Général Abdourahamane Tiana, chef de la junte militaire nigérienne dans le cadre de la décrispation des tensions entre le Bénin et le Niger, a été reçue au Palais de la Marina par le chef de l’État béninois, Patrice Talon. Plusieurs sujets ont été abordés par les deux parties.
Selon Africaho, cette rencontre qui s’est déroulée en présence des deux anciens présidents béninois, Nicephore Soglo et Boni Yayi et des ministres Abdoulaye Bio Tchané et Olushegun Adjadi Bakari, a duré près de deux heures. Ainsi, plus points cruciaux ont été soulevés par la délégation nigérienne notamment l’application stricte par le Bénin des sanctions économiques de la Cédéao contre le Niger, ce qui a affecté l’approvisionnement en médicaments et bloqué des véhicules militaires au port de Cotonou. De même, la question relative à la présence présumée de bases militaires françaises au Bénin a été également évoquée par la délégation nigérienne.
En réponse, le chef de l’État, Patrice Talon a, de nouveau démenti la présence d’une quelconque base militaire française sur son territoire. À cet effet, le gouvernement béninois a proposé d’organiser des visites pour les officiers nigériens afin de vérifier l’absence de telles installations.
Les échanges ont également porté sur la coopération en matière de sécurité, avec des assurances de partage d’informations sur les groupes terroristes entre les forces armées des deux pays. En ce qui concerne les véhicules militaires bloqués au port de Cotonou, le Bénin s’est engagé à faciliter leur transit vers le Niger par la frontière de Malanville, qui jusqu’à présent est maintenue fermée par les autorités nigériennes malgré l’ouverture côté béninois.
D’après la même source, la délégation nigérienne devrait achever sa mission ce jeudi 25 juillet, après une série de réunions et de consultations avec les autorités béninoises.