Suite à des propos mensongers à lui attribués par le journal « Aujourd’hui au Bénin », annonçant sa candidature à la présidentielle de 2026 « même sous le crépitement des armes», le président du parti l’Union progressiste le renouveau (Upr) Joseph Djogbénou est sorti de son silence. Face à la presse ce mercredi 17 avril 2024, l’ancien président de la Cour constitutionnelle a fait des mises au point sur cette fausse déclaration qui a suscitée diverses réactions au sein de l’opinion publique. Selon lui, « l’extrême gravité de ces propos et l’intention manifeste de nuire de leurs auteurs et complices ne sauraient rester sans une suite judiciaire ». Lire ci-dessous l’intégralité de sa déclaration 👇
Depuis toujours, je me suis personnellement refusé de répondre à une quelconque polémique ou à des attaques, qu’elles soient dirigées contre ma personne ou contre l’Union Progressiste le Renouveau que j’ai l’immense honneur de présider.
Je me le suis interdit parce que l’important pour les militants de l’Union Progressiste le Renouveau réside dans la structuration et la modernisation du parti telles que contenues dans le plan stratégique rendu public au lendemain de l’installation de la Haute Direction du Parti.
L’immensité et la noblesse de ces missions n’autorisent ni les militants ni les dirigeants à se détourner de l’essentiel, qu’évoque l’Appel de la Direction exécutive nationale lancé depuis la ville de Parakou, à la suite de la validation de la mise en place des cellules du Parti sur toute l’étendue du territoire.
Sur cette lancée, et à partir de la semaine prochaine, nous retournons sur le terrain pour la mise en place des sous-sections et des sections afin d’achever l’installation des structures de base dans toutes les communes, dans tous les arrondissements ainsi que dans tous les villages et quartiers de ville de notre pays.
Malheureusement, les évènements de ces derniers jours, faits de montages grotesques et de calomnies m’obligent, par devoir et par fidélité à la vérité, de rompre le silence.
Le présent point de presse a pour objet d’apporter les clarifications nécessaires à nos concitoyens qui, épris de paix et de justice, ont besoin de vérité.
Depuis quelques jours en effet, des propos relevant de l’imagination de leurs auteurs, mensongers et diffamatoires sont largement diffusés, donnant lieux à des commentaires tendancieux, imputés à ma personne et au Parti. Ils méritent d’être démentis avec énergie.
La question des candidatures aux différents scrutins ne peut, en effet, être examinée en dehors de notre Parti.
Comme l’exige la réforme du système partisan dont notre Parti est l’émanation et le garant, la seule autorité et le seul cadre pour identifier, discuter et retenir les candidatures aux élections politiques déterminantes pour l’avenir de la Nation sont les partis politiques.
Pour ce qui concerne l’Union Progressiste le Renouveau, aussi légitimes que soient les ambitions personnelles, aussi importantes que soient les positions et les statuts politiques, gouvernementales ou administratives passés ou actuels des personnalités membres du Parti, elles ne sauraient être placées au-dessus de ses valeurs, de ses objectifs ni de sa stratégie.
Il reviendra exclusivement à l’Union Progressiste le Renouveau, dans les formes et selon les modalités qu’elle aura déterminées, de désigner celles et ceux, parmi ses militants, susceptibles d’être soumis aux choix de nos compatriotes en vue de la préservation et du renforcement des acquis socio-économiques. Il en sera notamment ainsi des candidatures à l’élection du duo président de la République et vice-président de la République.
Or, dans une parution électronique d’un quotidien prétendu, publiée et amplifiée sur les réseaux sociaux, il m’est imputé des propos tendant à insinuer que « je serai candidat même sous le crépitement des armes ».
Il n’est ni de ma religion ni de ma culture encore moins de mon engagement dans la ligne politique à laquelle je souscris et à la lumière de laquelle le parti est conduit de tenir de tels propos et d’évoquer une éventuelle candidature à la présidentielle à venir, et ce, au péril de la paix publique et de la cohésion nationale. Le contenu de cette publication, imaginaire, grotesque et mensonger porte atteinte non seulement à la dignité mais encore à l’honneur de ma personne.
Je les condamne sans réserve.
L’extrême gravité de ces propos et l’intention manifeste de nuire de leurs auteurs et complices ne sauraient rester sans une suite judiciaire, d’autant que ceux-ci ont également cherché à atteindre la réputation de rassemblement, de paix, de progrès et de cohésion nationale du Parti.
Je salue l’élan considérable et appréciable de solidarité des militants et des sympathisants du Parti et appelle chacun à la sérénité et à la tranquillité.
Les autorités compétentes dont l’action permettra de mieux prévenir de telles dérives attentatoires aux valeurs essentielles de notre nation sauront donner la suite nécessaire qui leur convient.
J’appelle chacun à la sérénité et à la responsabilité