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Auto-stop : une pratique qui prend de l’ampleur dans le Zou en dépit de ses nombreuses conséquences

L’ auto-stop est un procédé consistant, pour un piéton, à arrêter par des gestes un automobiliste ou un motocycliste afin de se faire transporter gratuitement. Cette pratique qui prend de l’ampleur dans les grandes villes du département du Zou à l’instar de Bohicon et Abomey, malgré ses avantages ne reste pas sans conséquences.

En effet, cette pratique jadis, courante dans le rang des adultes, devient de plus en plus fréquente chez les enfants et menace leur sécurité. Selon les usagers de la route rencontrés dans la ville de Bohicon et d’Abomey par notre Rédaction, ce phénomène malgré ses avantages, constitue une véritable source d’insécurité pour ceux qui s’y adonnent. « C’est vrai que l’auto-stop à certains avantages. Vous pouvez vous déplacer gratuitement sur de longues distances. Vous pouvez également faire de très belles connaissances. Mais les conséquences sont nombreuses surtout pour les enfants. On assiste à des enlèvements, des viols. Vous pouvez être dépouillés de vos biens et le pire des cas être tués, car vous ne connaissez rien sur la personne qui vous a remorqué », a expliqué Patrice Vodouhè, un enseignant de français rencontré à Bohicon. Abondant dans le même sens que lui, François Vidékon, un conducteur de taxi- moto, pointe du doigt la faillite des parents dans leur rôle d’éducateur. « La vie d’aujourd’hui fait peur et c’est difficile de faire confiance à quelqu’un. Mais avec tout ça, les gens continuent de faire de l’auto-stop. Et quelqu’un qu’on ne connait de nulle part, l’on monte sur sa moto ou dans sa voiture. Parfois, il y a des clients que je prenne et moi-même j’ai peur. Mais de plus en plus, vous verrez aujourd’hui maintenant des enfants au bord des routes entrain de faire de l’auto-stop. C’est très dangereux. Parfois certains parents cautionnent cela. Ils commandent les enfants sans leurs remettre le déplacement, d’autres vont jusqu’à leurs demander de faire de l’auto-stop », a-t-il souligné.

Face aux nombreuses conséquences qui découlent de cette pratique, il uge de trouver des solutions adéquates afin de remédier à ce phénomène. « D’abord il faut privilégier la sensibilisation. On doit sensibiliser dans les écoles, les lieux de culte et partout où l’information peut être véhiculée, sur les dangers que courent les usagers toutes catégories confondues qui s’adonnent à cette pratique. Ensuite nous allons demander aux dirigeants de voir si quelque chose peut être faite sur le plan légal pour éradiquer ce phénomène. C’est vrai que l’auto-stop est encadré par des textes dans la majorité des pays développés mais compte tenu de notre réalité ici, c’est un phénomène qu’il faut décourager », a expliqué Victor Tognon, un moniteur d’auto-école.

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