Crise au Niger : la mission de la Cédéao à Niamey échoue, l’organisation regrette
Attendue ce jeudi 25 janvier 2024 à Niamey pour discuter avec les militaires de la levée des sanctions, de la transition et de la libération de l’ancien président Mohamed Bazoum, la mission de la Cédéao a échoué. Et pour cause, plusieurs membres de la délégation n’ont pas effectué le déplacement. Une situation face à laquelle la réaction de l’organisation sous régionale ne s’est pas fait attendre.
En effet, sur les cinq membres qui composent cette délégation de la Cédéao attendue à Niamey pour relancer les discussions avec la junte, seul Robert Dussey, chef de la diplomatie togolaise a rallié la capitale nigérienne. Les quatre autres membres de la délégation n’ont pas effectué le déplacement. Si l’ancien président nigérian Abdulsalam Abubakar a annulé, sans explication, sa venue, Timothy Musa Kabba et Olushegun Adjadi Bakari, respectueusement ministres des Affaires étrangères de la Sierra-Leone et du Bénin ainsi qu’Omar Touray, le président de la commission de la Cédéao n’ont pas pu s’envoler pour des raisons techniques.
Déçu par l’échec de cette mission, le premier ministre nigérien, Lamine Zeine a rappelé face à la presse le feu vert accordé par les autorités nigériennes pour l’atterrissage du vol de la délégation de la Cédéao et évoque une mauvaise foi de l’organisation sous-régionale. « Nous sommes dans l’obligation de constater qu’il y a une mauvaise foi de cette organisation et probablement des pays qui sont derrière et qui poussent à ne pas permettre à ce que notre pays qui a fait le choix d’aller dans le sens de souveraineté puisse sortir de cette traque de punitions qu’on lui impose », a-t-il souligné.
Face à cette situation, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest, à travers un communiqué diffusé dans la matinée de ce vendredi 26 janvier a affirmé avoir présenté ses regrets aux autorités nigériennes et fait part de sa détermination à trouver une nouvelle date en vue de reprogrammer la mission dans les plus brefs délais. Pour finir l’organisation a de nouveau rappeler son engagement à trouver un règlement négocié aux problèmes politiques dans la sous-région.
