La Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples vient de déclarer irrecevable la plainte de l’ex maire de Cotonou Léhady Soglo contre l’Etat béninois. Une décision rendue mardi 07 Novembre dernier par la juridiction communautaire.
En effet, la requête de l’ancien locataire de l’hôtel de Ville de Cotonou, date du 25 mars 2021 où il a allégué la violation de ses droits suite à sa suspension et sa révocation des fonctions de maire de Cotonou et la procédure judiciaire ouverte contre sa personne devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme ( CRIET). Il demande à la Cour de constater la violation par l’État béninois de son droit à la vie et à l’intégrité physique et morale et le droit de participer librement à la direction des affaires publiques de son pays, protégés par les articles 4, 7, 13(1), et 26 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et de lui ordonner de le rétablir dans ses droits civils et civiques.
Dans sa décision, la Cour africaine a déclaré irrecevable la requête de l’ancien maire pour non épuisement des voies de recours internes. La juridiction d’Arusha a estimé qu’il pouvait exercer le recours en appel du jugement de la CRIET et en attendre l’issue.
Pour rappel, Lehady Soglo a été suspendu de ses fonctions de maire de Cotonou en juillet 2017 avant d’être condamné en juillet 2020 à 10 ans de prison ferme par la CRIET pour abus de fonction.