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Assemblée Générale des Nations unies : le représentant burkinabè exprime son ras-le-bol envers la France

Ce samedi 23 septembre, le Burkina Faso par la voix de son ministre de la fonction publique, Bassolma Bazié, a pris la parole à la tribune de la 78e Assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York. Pendant 40 minutes, l’envoyé de la junte au pouvoir a tenu un discours très offensif et sans langue de bois, il a exprimé son ras-le-bol envers la France qui contribue au blocage des matériels militaires du Burkina.

Alors que le Burkina Faso, qui fait face aux groupes armés et terroristes, est toujours en attente de la livraison des matériels militaires commandés, le ministre burkinabè a, dans son discours dénoncé l’impulsion de la France qui serait à la base du blocage volontaire desdits matériels par leurs partenaires occidentaux. « En plus des coupures d’aides, d’annulation de conventions de formation de nos forces de défense et de sécurité, nous assistons au blocage de notre matériel militaire commandé avec la sueur de nos compatriotes, toujours sous l’impulsion de la France », a dénoncé Bassolma Bazié.

Pour confirmer ces déclarations, le ministre d’État burkinabè n’a pas manqué d’apporter des éléments en guise d’exemples. « En exemple, pour les vecteurs aériens nécessaires pour le contrôle et la défense du territoire, nous avons eu un contrat avec le Brésil, dont la License d’arme devait provenir de la Belgique et le système de navigation de tirs, ainsi que des caméras des Etats unis d’Amérique, puis un moteur du Canada. Ces moyens sont aujourd’hui fallacieusement et cyniquement bloqués », a-t-il déploré.

Il a par ailleurs invité, à la livraison de ces moyens militaires qui serviront à assurer la sécurité des peuples Burkinabè, au risque d’être tenu responsable des déconvenues qui en découleront. « Vous parlez de défense de Droit humain à cette tribune de l’ONU, je vous invite donc à nous livrer incessamment nos armes pour la défense et la protection de nos populations meurtries. En tout état de cause, vous êtes solennellement saisis. Et si rien n’est fait, l’histoire vous tiendra responsable de non-assistance de personne en danger », a-t-il souligné.

Pour finir, Bassolma Bazié estime qu’en tant qu’État indépendant, le Burkina est capable d’assurer sa propre sécurité et est libre de nouer ses partenariats. « En un mot, notre sécurité sera assurée par nous-mêmes en priorité, et non par quelqu’un d’autre. Le Burkina Faso liera de façon souveraine ses partenariats et achètera ses moyens de défense avec qui il veut. Qu’un pays s’appelle Russie, Iran, Azerbaïdjan, Cuba, Nicaragua, Corée du Nord, le Burkina Faso y achètera et y vendra ses produits sans intermédiaires, encore moins sans autorisation de qui que ce soit. » a-t-il conclu.

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