Coup d’État au Gabon : vers le capotage du projet d’installation de base navale chinoise dans le pays ?
Après plusieurs mois de négociations, un accord inédit avec l’ex président Ali Bongo, pour l’installation d’une base militaire chinoise au Gabon a été scellé avec Pékin. Mais, la prise du pouvoir par les militaires à la suite d’un coup d’État vient refroidir les ardeurs pour la réalisation de ce gigantesque et ambitieux projet.
En effet, le complexe militaire devait être situé à Port-Gentil, sur la presqu’île de Mandji. Une position particulièrement stratégique pour la Marine de l’armée populaire de libération (MAPL), qui cherche de longue date à implanter sa première base sur la façade atlantique. Ce qui fera la seconde installation chinoise de ce type sur le continent, après celle de Djibouti dans le golfe d’Aden. Une discrète mission militaire de la MAPL avait mené une série de repérages sur le site de Port-Gentil devant accueillir les futures installations militaires chinoises. Mais la prise de pouvoir du général Brice Clotaire Oligui Nguema vient percuter de plein fouet les desseins de Pékin dans la sous-région. Soucieux de l’aboutissement de ce projet, la diplomatie chinoise a été l’une des premières à réagir au coup d’État du 30 août à travers un communiqué du ministère des affaires étrangères, dirigé par Wang Yi, Pékin qui a appelé les « parties concernées à résoudre pacifiquement leurs différends par le dialogue, à permettre un retour immédiat à l’ordre normal et à garantir la sécurité personnelle d’Ali Bongo ». Cet empressement inhabituel vient témoigner toute l’importance qu’accorde Pékin pour la concrétisation de ce projet. Il envisage par ailleurs, prendre attache dans les jours à venir avec le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema pour évoquer ce projet de base navale à Port-Gentil.
